La sortie de l’anime La Rose de Versailles version 2025, adaptation cinématographique du manga culte de Riyoko Ikeda, a suscité un vif engouement chez les fans de shōjo et d’histoires historiques. Ce film, réalisé par Ai Yoshimura et produit par le studio MAPPA, revisite l’épopée de Lady Oscar dans un contexte de Révolution française, avec une animation somptueuse et une narration audacieuse. Après avoir visionné ce long-métrage disponible sur Netflix depuis le 30 avril 2025, voici mon avis détaillé sur cette œuvre qui mêle romantisme, drame et questionnements identitaires. Entre fidélité à l’original et touches modernes, ce film marque-t-il un renouveau pour ce classique ?
Une adaptation fidèle avec une touche contemporaine
Le film La Rose de Versailles s’appuie sur le manga de 1972, qui a révolutionné le genre shōjo par sa profondeur émotionnelle et ses thèmes féministes. L’histoire suit Oscar François de Jarjayes, une femme élevée comme un homme pour servir dans la garde royale, et Marie-Antoinette, jeune reine confrontée aux tumultes de Versailles. Leur destin croisé, marqué par la Révolution française, explore des questions de classe, de genre et de sacrifice.
Un scénario condensé mais intense
Adapter une œuvre aussi dense en un film de deux heures représente un défi narratif. Le scénario, signé Tomoko Konparu, opte pour une approche centrée sur les moments clés, de l’arrivée de Marie-Antoinette en France à la prise de la Bastille. Cette condensation entraîne des ellipses, parfois abruptes, qui peuvent frustrer les fans de la série animée de 1979, plus étoffée avec ses 40 épisodes. Malgré cela, le film parvient à capturer l’essence tragique et romantique de l’œuvre, notamment à travers les relations entre Oscar, André Grandier, son ami d’enfance, et Marie-Antoinette.
Des choix musicaux audacieux
Une particularité de cette adaptation réside dans son format musical. Les chansons, composées par Hiroyuki Sawano et Kohta Yamamoto, ponctuent les moments forts, évoquant une ambiance théâtrale proche des Misérables. Si certaines mélodies, comme le thème « Versailles » interprété par Ayaka, renforcent l’émotion, d’autres peuvent sembler envahissantes, brisant le rythme narratif. Ce choix divisera probablement les spectateurs, certains y voyant une touche moderne, d’autres une distraction.
Une animation somptueuse signée MAPPA
Le studio MAPPA, connu pour Jujutsu Kaisen et L’Attaque des Titans, livre une prestation visuelle époustouflante. Les décors de Versailles, avec leurs détails baroques et leurs jeux de lumière, plongent le spectateur dans l’opulence de la cour royale. Les designs des personnages, supervisés par Mariko Oka, respectent le style élégant de Riyoko Ikeda tout en adoptant une fluidité contemporaine.
Points forts visuels
- Décors immersifs : Les salles de bal et les jardins de Versailles sont rendus avec une précision qui magnifie chaque scène.
- Animation des combats : Les scènes d’action, notamment lors des émeutes révolutionnaires, combinent CGI discret et animation 2D pour un rendu dynamique.
- Expressivité des personnages : Les regards et gestes d’Oscar et Marie-Antoinette traduisent leurs tourments intérieurs avec finesse.
Les performances vocales et les personnages
Le casting vocal, mené par Miyuki Sawashiro (Oscar) et Aya Hirano (Marie-Antoinette), insuffle une profondeur remarquable aux protagonistes. Sawashiro excelle dans le mélange de force et de vulnérabilité d’Oscar, tandis que Hirano capture la naïveté puis la tragédie de la reine. Toshiyuki Toyonaga, en André, apporte une sensibilité touchante à ce personnage tiraillé par son amour impossible.
Une exploration des thèmes identitaires
L’anime met en avant les questionnements d’Oscar sur son genre et sa place dans un monde divisé. Son androgynie, source de tension et de fascination, est traitée avec nuance, faisant écho aux préoccupations actuelles sur l’identité. De même, la radicalisation progressive d’Oscar face aux injustices sociales résonne avec les luttes contemporaines pour l’égalité.
Comparaison avec les versions précédentes
Pour mieux situer cette adaptation, voici un tableau comparatif avec le manga et l’anime de 1979 :
Version | Points forts | Limites |
---|---|---|
Manga (1972) | Profondeur narrative, richesse des personnages | Style graphique daté pour certains |
Anime (1979) | Épisodes nombreux permettant un développement complet | Rythme parfois lent |
Film (2025) | Animation moderne, accessibilité aux nouveaux publics | Condensation narrative, chansons clivantes |
Mon verdict final
La Rose de Versailles est une réussite visuelle et émotionnelle, malgré quelques compromis narratifs. Le film excelle à moderniser un classique tout en respectant son héritage, offrant une porte d’entrée idéale pour les nouveaux spectateurs tout en ravissant les nostalgiques. Les performances vocales, l’animation et la portée thématique en font un incontournable de 2025, même si les chansons et le rythme rapide ne plairont pas à tous. Pour les amateurs de shōjo et d’épopées historiques, ce film est une célébration vibrante d’un monument de la culture manga.
Si vous avez vu le film, partagez votre avis dans les commentaires ! Lady Oscar mérite-t-elle sa place dans votre cœur en 2025 ?