par Jean-Baptiste 
Fullmetal Alchemist : Brotherhood captive les amateurs d’anime avec son univers steampunk, ses personnages profonds et son intrigue complexe. Fidèle au manga d’Hiromu Arakawa, cette série de 64 épisodes, diffusée entre 2009 et 2010, suit les frères Elric dans leur quête pour retrouver leurs corps après une transmutation interdite. Voici une analyse personnelle de ce chef-d’œuvre, explorant ses forces, ses faiblesses et ce qui en fait une référence incontournable.
Une histoire captivante et bien rythmée
L’intrigue de Fullmetal Alchemist : Brotherhood se distingue par sa capacité à mêler action, émotion et réflexion philosophique. Les frères Edward et Alphonse Elric, marqués par la perte de leur mère et les conséquences de leur tentative de la ressusciter, embarquent dans une aventure où chaque épisode apporte son lot de révélations. La série aborde des thèmes comme la moralité de la science, le sacrifice et la quête de rédemption, tout en maintenant un rythme soutenu.
Un univers riche et cohérent
Le monde d’Amestris, où l’alchimie règne en maître, est construit avec une précision remarquable. Les règles de l’échange équivalent, qui exigent un sacrifice pour chaque gain, donnent une logique implacable aux combats et aux dilemmes des personnages. Les différentes régions, comme Xing ou Ishval, enrichissent l’univers avec leurs cultures et histoires propres, rendant chaque arc narratif immersif.
Des personnages mémorables
Les frères Elric forment le cœur émotionnel de la série. Edward, avec son caractère impulsif et son dévouement à son frère, contraste avec Alphonse, plus posé mais tout aussi déterminé. Les personnages secondaires, comme Roy Mustang, Winry Rockbell ou Scar, bénéficient d’un développement soigné, chacun apportant une perspective unique. Même les antagonistes, comme les homonculus, ont des motivations complexes qui évitent le manichéisme.
Points forts de la série
Fullmetal Alchemist : Brotherhood excelle dans plusieurs domaines, ce qui explique son statut de référence parmi les shônen. Voici quelques aspects qui m’ont particulièrement marqué :
- Animation et bande-son : Les combats, chorégraphiés avec soin, sont sublimés par une animation fluide signée Studio Bones. Les musiques, notamment l’opening « Again » de YUI, renforcent l’émotion des scènes clés.
- Fidélité au manga : Contrairement à l’anime de 2003, Brotherhood suit la trame originale, offrant une conclusion cohérente et satisfaisante.
- Équilibre des tons : La série alterne entre humour léger, moments tragiques et réflexions profondes, créant une expérience dynamique.
Quelques faiblesses à noter
Aucun anime n’est parfait, et Fullmetal Alchemist : Brotherhood ne fait pas exception. Certains aspects m’ont moins convaincu, bien qu’ils n’entachent pas l’expérience globale.
Un début précipité
Les premiers épisodes avancent à un rythme effréné, ce qui peut dérouter les nouveaux spectateurs. Des événements majeurs, comme l’arc de Nina Tucker, sont traités rapidement, réduisant leur impact émotionnel par rapport à l’anime de 2003. Cette rapidité s’explique par la volonté de rattraper le manga, mais elle peut donner une impression de survol.
Combats parfois répétitifs
Bien que l’alchimie soit un concept fascinant, les combats reposent souvent sur des techniques similaires, comme les transformations d’Edward ou les flammes de Mustang. Cela limite la variété des affrontements, surtout en comparaison avec d’autres shônen où les pouvoirs sont plus diversifiés.
Comparaison avec l’anime de 2003
Pour mieux situer Brotherhood, un tableau comparatif avec l’anime original de 2003 peut éclairer les différences :
| Critère | Fullmetal Alchemist (2003) | Fullmetal Alchemist : Brotherhood |
|---|---|---|
| Fidélité au manga | Diverge à mi-parcours, avec une fin originale | Suit fidèlement le manga |
| Ton | Plus sombre, focus sur l’émotion | Équilibre entre action et humour |
| Rythme | Plus lent, détaillé | Plus rapide, dense |
L’anime de 2003 privilégie une ambiance sombre et des personnages torturés, mais sa fin, moins cohérente, divise les fans. Brotherhood, avec son rythme soutenu et sa fidélité, offre une expérience plus complète, bien que certains préfèrent l’intensité émotionnelle de la première adaptation.
Pourquoi regarder Fullmetal Alchemist : Brotherhood ?
Cette série se distingue par sa capacité à captiver un large public, des amateurs d’action aux fans de récits profonds. Son exploration des dilemmes éthiques, comme le prix du pouvoir ou la responsabilité des scientifiques, résonne encore aujourd’hui. Les personnages, portés par des doublages exceptionnels (surtout en VOSTFR), restent dans les mémoires, et la conclusion, à la fois épique et émouvante, récompense l’investissement du spectateur.
En tant que fan, je place Brotherhood parmi les meilleurs anime jamais produits. Malgré un début rapide et quelques combats répétitifs, son univers, ses personnages et son message en font une œuvre à découvrir ou redécouvrir. Si vous cherchez un anime qui allie aventure, émotion et réflexion, Fullmetal Alchemist : Brotherhood est un choix incontournable.